DISCOURS DU PRESIDENT FONDATEUR HENRI MARIE DONDRA A L’OCCASION DE LA RENTREE POLITIQUE DU PARTI UNIR

Catégorie: Les Actualites du Parti

Mesdames et messieurs, Présidents des Partis politiques invités, Mesdames et messieurs, membres du Bureau Exécutif du Parti UNIR, Mesdames et messieurs, membres des Partis politiques invités, Mesdames et messieurs, membres du Comité d’Organisation de la Rentrée politique du Parti UNIR, Mesdames et messieurs, membres des organisations de la société civile invités, Militantes et militants du Parti UNIR ! Mesdames et messieurs, Distingués invités, Militantes et militants En ce jour mémorable, il m’est particulièrement agréable de vous exprimer mes vifs remerciements d’avoir accepté, en dépit de vos lourdes charges, de rehausser cette cérémonie de votre présence. Je remercie également la présence de la communauté internationale, ainsi que celles des Partenaires au développement J’exprime, enfin, toute ma gratitude au Bureau politique du Parti UNIR, à tous les militantes et militants, ceux d’ici, venus de nos provinces et de la diaspora, dont la conjugaison des efforts et contributions multiformes ont permis de rendre cette rentrée politique effective. Je vous remercie pour votre courage et détermination, car nombreux d'entre vous ont bravé plusieurs obstacles en cette saison pluvieuse en raison de l'état de nos routes pour venir des différentes villes de notre pays afin de participer à cette rentrée politique. Mes pensées sont tournées également vers nos nombreux frères et sœurs empêchés pour diverses raisons de prendre part aux travaux de notre rentrée politique, mais qui nous suivent sur les réseaux sociaux je leur envoie mes salutations fraternelles et militantes. Mesdames et messieurs, Distingués invités, Mes Chers compatriotes ! En prenant la parole à cette Tribune, à l’occasion de la sortie officielle du Parti UNITE REPUBLICAINE, (UNIR), E BOUNGBI, je ne saurais m’empêcher de m’incliner devant la mémoire de tous les compatriotes, que la mort a emporté du fait des conflits politicomilitaires injustifiés. Aussi, voudrais-je saluer la bravoure de ceux qui sont morts sur le théâtre des combats, en défendant la République depuis 2013 jusqu’à ce jour. Je pense ici aux vaillants soldats centrafricains, aux casques bleus de la MINUSCA et aux éléments des forces bilatérales qui appuient l’armée centrafricaine sur le terrain, ainsi qu’à tous les humanitaires engagés en Centrafrique qui ne sont plus de ce monde. Aussi permettez que nous prenions une minute de silence en la mémoire de ces illustres disparus ! Militantes et militants frères et sœurs Militantes et Militants Le changement intervenu en mars 2016, marqué par l'élection de son excellence le Pr Faustin Archange TOUADERA, avait laissé apparaître un immense espoir pour la réconciliation, la paix, le vivre ensemble et la sécurité afin de relancer le développement de notre pays. Dans le premier gouvernement le président de la République son Excellence Faustin Archange Touadera m'avait fait l'insigne honneur de me confier la charge de conduire le ministère des finances et du budget, poste que j’ai occupé durant cinq (05) années. Vous avez sans doute suivi les différentes réformes initiées au sein de ce département sous sa clairvoyance ce qui a d'ailleurs permis la plus grande mobilisation de ressources de l'histoire de notre pays et la mise en confiance de nos partenaires traditionnels. Vous vous souviendrez, du taux de croissance moyen de 5 % que nous avons enregistré durant les 5 ans le chiffre le plus élevé enregistré depuis les indépendances, ainsi que des 11 différentes revues du FMI passées avec brio avec à la clé un second programme. C’est le lieu de remercier tous mes collaborateurs du Ministère des finances, mes collègues du gouvernement pour le devoir accompli. Je n’oublie pas nos partenaires au développement, je veux citer le FMI, la Banque mondiale, l’agence Française de développement, l’union Européenne, la BDEAC, la BAD, sans oublier les pays amis notamment la France, les Etats Unis, la république populaire de chine, la Fédération de Russie les pays de la CEMAC pour leurs aides multiformes à notre pays. Je voudrais saisir cette occasion pour remercier son excellence monsieur le président de la République, Chef de l'Etat pour sa confiance qui m'a permis de réaliser avec succès cette noble mission mais surtout, de m’avoir également élevé à l’une des plus hautes responsabilités de notre pays, notamment au poste de premier ministre. Qu’il trouve dans ces mots ma profonde gratitude. Militantes et Militants du Parti UNIR ; Frères et Sœurs délégués à ces assises Avant d'aborder les questions essentielles liées à notre orientation politique ainsi qu'aux grandes lignes de notre programme politique, je voudrais qu'il me soit permis de survoler rapidement quelque principe de la démocratie et la situation politique qui prévaut à l'heure actuelle dans notre pays. L’Histoire de notre pays reste marquée par une situation de conflictualité permanente. Cette problématique a toujours occasionné la tenue d’assises nationales entre les diverses forces nationales et qui nous rappellent fort heureusement l’arbre à palabres de nos ancêtres. Ce qui choque dans cette histoire, c’est le manque de sincérité et de franchise au moment de nos échanges dits républicains ainsi que le non-respect des innombrables recommandations retenues. Je ne saurais m’abstenir d’avoir une admiration à l’égard de notre peuple qui, malgré la trahison et les meurtrissures provoquées par la classe politique continue de croire en luimême en se renforçant, se forgeant, priant et en travaillant sans relâche à l’avènement d’une nation forte, juste et orientée vers la recherche des idéaux de paix et de cohésion sociale. Il est, cependant, fort à regretter que le peuple finisse par croire que la classe politique et ceux qui ont fait de la rébellion leur gagne-pain soit devenu un agneau à sacrifier et la RCA comme une vache-à-lait. Mesdames et messieurs, Distingués invités, Mes Chers compatriotes ! Je me permets de nous rappeler que nos aïeux, à travers les idéaux de Barthélémy BOGANDA, ont indiqué la voie à suivre pour vivre en paix et dans un pays prospère. Il s’agit pour moi, d’interpeller les uns et les autres à une prise de conscience collective du drame que nous avons provoqué et dont nos enfants auront à payer le lourd tribut. Aujourd’hui comme jamais, la RCA souffre de nombreuses pathologies qui se manifestent par une crise de démocratie. De La crise de l’Etat et du dévoiement des institutions de la République A tort ou à raison, si, à Bangui, la population parait stable, ce n’est pas le cas à l’intérieur du pays. Enfin, permettez que je le dise, l’institutionnalisation silencieuse de la rébellion comme mode d’accès au pouvoir de l’Etat tend à contribuer au dévoiement des Institutions de la République, elle disqualifie et remet en cause la légitimité des partis politiques qui peinent, depuis des lustres, à faire de bonnes offres aux populations centrafricaines. Des crises humanitaires sur fond de violations du Droit International Humanitaire (DIH) et du Droit International des Droits de l’Homme (DIDH) Cette situation de déflagration socioéconomique, politique et sécuritaire a des conséquences néfastes sur vie de nos compatriotes. Je pense davantage aux populations habitant la partie nord-est et nord-ouest, ainsi que le centre de la République centrafricaine où sévissent les Groupes armés, et qui souffrent des conséquences dramatiques des crises au Tchad et au Soudan. Tant que les armes crépiteront en Centrafrique, nous aurons à faire avec toute une génération de Déplacés Internes. Quand un Etat se trouve en situation de danger, la démocratie, comme cadre d’’expression de la liberté et de l’éclosion de l’humain, ne peut qu’en pâtir. De la crise de la démocratie et d’une sociabilité politique en République centrafricaine Depuis les années 90, notre beau pays s’est engagé sur la voie du pluralisme politique. Fort de l’idéal recherché à travers la démocratie chaque citoyen peut créer un parti politique, une association ou s’affilier à un parti. Ceux qui ont des opinions doivent, les exprimer librement tout en ayant à l’esprit que cela ne devrait pas heurter les diverses sensibilités politiques, sociales, morales et religieuses. Les pouvoirs publics n’ont pas pour mission de refouler les opinions, aussi diverses soient-elles. Ils doivent plutôt les encadrer de façon à faire d’elles une force de propositions et de cohésion nationale. Quand l’individu ne trouve pas l’espace qu’il faut pour s’exprimer librement à travers les canaux légaux, il se voit alors autorisé de recourir à des moyens non conventionnels pour se faire valoir. Il me semble bien que c’est cela qui explique aussi en partie la rébellion en Centrafrique. Faire de la démocratie ne se résume pas qu’à etre dans la majorité ou dans l’opposition. L’adversité politique doit être liée aux idées ou pensées qui ne s’accordent pas. Une fois que disparait l’objet du désaccord, nous devons faire la paix et nous tenir par la main pour construire notre édifice commun. Par ailleurs une démocratie sans liberté de presse n’en vaut pas la peine. Les médias sont des instruments d’information et de communication, qui servent aussi à éduquer le peuple sur les valeurs civiques et morales. Quand ils sont utilisés à bon escient, ils deviennent des instruments de cohésion sociale, de réconciliation, de paix et de développement. Cependant, quand ils sont utilisés à mauvais escient, ils deviennent des voies par lesquelles des propos de haine peuvent être véhiculés et par lesquelles l’on peut distiller le venin du radicalisme et de la violence. Autant, j’appelle à la liberté de la presse en Centrafrique, autant j’en appelle à un retour aux principes et valeurs qui fondent la noblesse de ce métier. La Presse est le quatrième pouvoir et le nutriment essentiel de la démocratie. De la crise de l’Etat de droit en Centrafrique Ce qui crée la sécurité dans un Etat, ce ne sont pas d’abord les armes. Ce sont les lois et les institutions fortes que la communauté aura mises en place. C’est ainsi que, j’ai toujours pensé qu’une société faite de bonne lois n’accorde de l’importance aux armes que pour protéger ses frontières contre d’éventuelles attaques extérieures. Militantes et militants du Parti, Distingués invités, Mes chers compatriotes ! Notre diversité est un atout indéniable pour le pays alors Il nous faut éviter les sujets qui fâchent et divisent. L’un des sujets d’actualité de l’heure porte sur la loi fondamentale. Je pense que la loi n’a pas vocation à diviser une nation au contraire elle doit jouer un rôle d’unificateur et de pacificateur en prenant en compte également la géographie, l’histoire, la sociologie et l’anthropologie de notre pays. . De la crise économique et sociale en Centrafrique La crise économique et sociale que vit la République centrafricaine impacte négativement les ménages qui n’ont aucun de pouvoir d’achat. En dépit des multiples réformes qui sont engagées dans le pays, la situation sociale, économique, politique et sécuritaire demeure volatile. A cela il ajouter d’autres maux qui rongent l’administration centrafricaine affectant la jeunesse en termes d’emplois. Tout le monde connait la situation. Au plan de l’éducation nationale Nous avons tous failli dans les politiques antérieures de l’éducation nationale et tout le monde connait ici les conséquences de cet échec. Ce qui est appréciable et à encourager ici c’est que très tôt aux côtés du président de la république le gouvernement avait décidé de trouver des solutions aux problèmes liés à ce secteur, la question des maitres parents, les ouvrages pédagogiques, l’intégration dans la fonction publique d’enseignants les infrastructures écolières. C’est ainsi que Malgré un taux de pression fiscale de 9% nous avons pu porter à 12% du budget les dépenses dans ce secteur contre 8% auparavant respectant la norme internationale. Mais beaucoup reste encore à faire. Sur mes engagements civiques et politiques A la suite de Barthélémy BOGANDA mon combat, pour la construction d’un Etat démocratique, a germé depuis mon jeune âge, tant à l’Université de Bangui qu’au sein de la jeunesse du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC). Il a davantage mûri et s’est consolidé au Bénin, ou j’exerçais au FAGACE en qualité de Directeur Général. Fort du soutien patriotique qui fusait de toute part, j’avais initié le Mouvement Y’En-A-Marre qui est né d’un sentiment d’exclusion des jeunes. S’en est suivi le Mouvement Les Refondateurs qui naquit en 2014. Mon passage au MCU m’aura profondément marqué en raison de la somme d’expérience acquise auprès de certains frères et sœur. Ayant travaillé avec le Président Faustin Archange TOUADERA j’ai beaucoup aussi appris Aussi je tiens à rappeler que, même étant parti du Gouvernement, je ne regrette pas les moments de joie et de bonheur que j’ai passés ensemble et je ne saurais aussi occulter les moments de difficultés et d’incompréhension qui ont si souvent parsemé nos relations humaines. C’est donc fort de toutes ces raisons que j’ai décidé de regarder l’avenir autrement et de continuer a à apporter ma part à la construction de l’édifice nationale. Mon engagement politique proprement dit Parti du Gouvernement depuis bientôt 2 ans, je me suis résolu à un long moment de réflexions et d’affermissement spirituel. Le 13 mai 2023 les Refondateurs et moi avions décidé lors de L’Assemblée Générale d’inscrire le mouvement dans une nouvelle dynamique, en procédant à une mise en conformité de ses textes statutaires et réglementaires, mais aussi et surtout, à un changement de dénomination. Par conséquent, le Mouvement LR devient PARTI UNITE REPUBLICAINE (UNIR), E BOUNGBI par la Décision N°003/MATDDI/DIRCAB/DGAT/DAPSE/SAP du 13 juin 2023. Distingués invités, Mesdames et messieurs, Mes Chers compatriotes ! Vous vous demandez certainement pourquoi un parti politique de plus, alors que je pouvais demeurer au sein du Mouvement Cœurs Unis (MCU) ou encore prendre la tête d’un autre parti comme tendaient à le répandre certaines opinions? Une telle question me paraît légitime. Sans pour autant vouloir vous engager dans des démonstrations interminables, je puis vous assurer que le Parti UNIR, de par son idéologie, son positionnement, ses principes et ses valeurs, se révèle le cadre adéquat pour rassembler davantage et aider à la construction de notre pays. Ce qui se traduit par son Logo qui se trouve rempli de symboles. UNIR pour la construction d’un Etat social-démocrate en Centrafrique Le Parti UNIR puise ses inspirations de la social-démocratie. Celle-ci concilie socialisme et libéralisme. Le socialisme repose sur la justice sociale en combattant les inégalités sociales, le libéralisme se fonde sur les principes de l’économie de marché et la démocratie représentative. La vision du Parti UNIR est d’œuvrer pour la revalorisation et le rétablissement de la grandeur du travail par l’amélioration des conditions de vie des travailleurs tant du secteur public que privé. Aussi, je pense qu’il faut apprendre à nos enfants que seul le travail garantit à l’Homme la liberté, la dignité et une vie respectable. Ainsi, ma volonté et le sens profond de ma lutte politique consistent à faire en sorte que tous ceux qui ont l’âge de travailler puissent obtenir le travail qui leur convient. Ainsi, le principe de « Travail pour tous ! » s’inscrit en lettre d’or dans la politique sociale et économique de UNIR. UNIR : un Parti centriste en lien avec la situation sociopolitique du pays J’ai fait le choix avec les autres cadres du Parti du CENTRISME. L’élite politique semble phagocytée par des questions d’intérêt personnel. On se copte parfois entre ami pour l’appât du gain au détriment des militants. C’est pourquoi, le Parti UNIR ne se réclame d’aucune opposition mais soutiendra toute initiative de paix, de cohésion sociale venant de celle-ci. D’essence modérée, le Parti UNIR a une posture centriste et n’entend pas prendre part à des querelles politico-politiciennes inutiles. Ainsi, il appuiera toutes les bonnes initiatives que le Gouvernement est appelé à prendre, et travaillera en bonne intelligence avec toutes les formations politiques qui se sentiront intéressées aux questions de solidarité et de développement socioéconomique. Enfin, le Parti UNIR proclame la démocratie qui, repose sur le principe majoritaire. Mais cela n’empêche d’aller vers une démocratie plus ouverte et plus conciliante pour permettre à tous de contribuer activement à la gouvernance politique du pays. UNIR se désolidarise de tout ce qui paraît susceptible de remettre en cause la démocratie et toutes les institutions de la République qui sont légalement mises en place. En mettant en place ce Parti du peuple, ma seule volonté est de participer légalement et pacifiquement à l’animation de la vie politique, économique, sociale et culturelle de mon pays. Le Parti UNIR rejette, donc, toute prise de pouvoir par la force. UNIR pour la relance de la famille, de l’Ecole et des valeurs socioculturelles S’agissant des valeurs socioculturelles la vision que je porte repose sur la promotion de la famille et de l’Ecole en tant que principaux vecteurs de la stabilité de l’individu et de son développement humain. Comme disait Confucius, repris par l’écrivain centrafricain Jeannot Christophe GOUGA III, je cite : « Pour mettre le monde dans l’ordre, nous devons d’abord mettre la nation dans l’ordre ; pour mettre la nation dans l’ordre, nous devons d’abord mettre la famille dans l’ordre ; pour mettre la famille dans l’ordre, nous devons d’abord cultiver notre vie personnelle ; nous devons placer nos cœurs droits » . Ainsi donc, ma conviction la plus profonde est que la famille est non seulement la cellule de base de toute société humaine, mais aussi et surtout, le rempart pour nos enfants contre la brutalité du monde et la délinquance. Par de-là les questions liées au traitement des femmes et des jeunes, c’est toute la charte internationale des droits de l’homme et les textes juridiques subséquents qu’il importe de mettre en œuvre. Je fais donc miennes toutes les Résolutions des Nations Unies, naturellement les Résolution 2250 et 1325, qui engagent les Etats à inclure les femmes et les jeunes dans le règlement pacifique des conflits et les processus de prise des décisions. Pour ma part, je pense que les jeunes et les femmes constituent les principaux leviers de la paix et du développement. Quant à moi, je vous ai dit au début de ma déclaration que ce sont les jeunes, garçons et filles, qui ont suscité mon engagement politique. UNIR : Parti de développement Conformément à ses Statuts du 13 mai 2023, le Parti UNIR à l’article 7 alinéa 1 des statuts le modèle de développement que je veux pour notre peuple repose essentiellement sur les cinq (5) verbes du Mouvement pour l’Emancipation Sociale en Afrique Noire (MESAN) que sont : Nourrir, Loger, Vêtir, Soigner, Instruire. C’est dans ce sens que je mets un accent particulier sur le secteur éducatif. Ce domaine est à moderniser et à orienter en fonction de nos besoins de développement. Les efforts qui sont déployés par le Gouvernement dans le cadre du RCPCA sont à saluer mais n’apparaissent pas assez suffisants pour relever les défis de la promotion des ressources humaines de qualité en Centrafrique. Ce qu’il faut, pour notre jeunesse dans ce monde ultra-compétitif, ce sont davantage des formations professionnalisantes et des écoles polytechniques qui leur permettraient de s’insérer rapidement dans la vie socioprofessionnelle. J’ai toujours pensé que la prochaine rébellion serait celle des intellectuels, celle de ces nombreux jeunes diplômés sans emploi. L’une des convictions qui m’animent, jour et nuit, est que l’on n’a pas besoin forcément d’être Président de la République ou Premier ministre pour relever le défi de développement et de l’emploi des jeunes et des femmes qui sont les principales forces productives de notre pays. Avec UNIR, il est donc possible de s’atteler dès à présent à l’œuvre de la reconstruction sociale et économique. C’est d’ailleurs fort d’une telle conviction et des sentiments forts que j’ai pour la jeunesse que j’ai commencé, en ma qualité de député, à réaliser certains projets dans la localité du 1er arrondissement de la ville de Bangui. Par ailleurs, la question de l’agriculture, à travers le développement des cultures vivrières, de l’élevage et de la pêche, me tient personnellement à cœur. La modernisation de ce secteur, par l’installation des Nouvelles Technologies d’Information et de Communication (NTIC) dans chaque filière, permet de donner des milliers d’emplois à nos jeunes et de valoriser les diplômés sortant des Ecoles ou des Instituts Supérieurs de Développement Rural. L’agriculture reste un secteur très porteur. La protection de l’environnement reste une problématique fondamentale dans tout le processus de développement de la RCA et notre pays ne saurait rester en marge de l’Histoire. L’Etat, de son côté, devra veiller à ce que les entreprises nationales et étrangères qui s’installent dans les zones minières puissent prendre des engagements en matière de responsabilité environnementale et sociale. Ce qui s’est passé sur la rivière Ouham ne saurait être effacé de nos mémoires tant les dégâts avaient été et demeurent effroyables. Cette question fera l’objet de séances entières au sein de l’Ecole du Parti. Quant aux ressources minières de notre pays, je continue de déplorer l’embargo qui pèse sur la République centrafricaine en raison de la pratique de la contrebande qui sévit encore malheureusement. Je sais que l’Etat a fait beaucoup d’efforts, mais ces trafics privent ainsi le pays d’importantes sources de financements. C’est pourquoi, j’instruis dès à présent le pool d’experts du Parti UNIR à se mettre résolument au travail pour que des thématiques sectorielles soient développées pour une contribution à proposer à nos dirigeants. Le cosmopolitisme au cœur des actions du Parti UNIR La République centrafricaine demeure cosmopolite dans l’âme, ce qui justifie amplement son adhésion à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et à la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Le Parti UNIR appelle, par conséquent, à un renforcement des relations économiques et commerciales entre la RCA, et les autres Etats membres de ces deux grands ensembles. C’est pourquoi, je tiens ici à rappeler à nos autorités que la RCA n’a pas d’autre avenir en dehors de la CEMAC ou de la CEEAC. Autant, réaffirmer notre souveraineté relève d’un impératif catégorique, autant nous devons prendre conscience de la nécessité de ne pas prendre des initiatives isolées voire égoïstes qui seraient de nature à remettre en cause tous les acquis communautaires auxquels notre pays a amplement contribué. Je me réjouis donc de tous les projets intégrateurs qui visent à assurer une interconnexion entre les divers Etats de la sous-région et qui constituent la preuve tangible d’une évolution positive au sein des deux organisations. Dans le domaine des transports, le Parti UNIR encourage et soutient fortement les efforts qui sont consentis au niveau de la CEMAC et de la CEEAC pour construire des infrastructures routières de qualité en vue de relier les différents Etats membres En outre, je pense que l’intégration en Afrique centrale ne devrait pas se limiter aux seuls échanges économiques et commerciaux. Elle devrait davantage embrasser le domaine politique afin de favoriser la sécurité, la démocratie et l’Etat dans les pays membres. Ce qui fera de notre sous-région un havre de paix et de développement. Enfin, au plan international, le Parti UNIR aidera à construire des relations fraternelles et solidaires, fondées sur la franchise et l’honnêteté, avec les Partenaires Techniques Financiers (PTF), ainsi qu’avec tous les pays qui se préoccupent de la paix et de la stabilité en Centrafrique. Militantes et militants du Parti UNIR ! Mesdames et messieurs, Distingués invités, J’ai plein espoir pour notre pays. La montée en puissance de notre jeunesse, qui prend de plus en plus conscience de sa place et du rôle qu’elle est appelée à jouer dans la gouvernance politique et socioéconomique de notre pays, rassure à plus d’un titre. Je voudrais également parler de l’éveil des consciences car c’est une bonne chose au regard des mutations dans certaines région africaines que nous observons. Si nous voulons promouvoir l’éveil des consciences il nous faut aller jusqu’au bout de notre démarche d’éviter les dictats des puissances d’où qu’elle vienne. Dans cette logique allons vers une indépendance réelle. Les mêmes causes produisant les mêmes effets. En tout cas, de là ou je suis le regard tourné vers un horizon que j’espère meilleur pour notre NATION je suis convaincu que les personnes âgées, les hommes, les femmes, la jeunesse de notre pays vont trouver un nouvel espace adéquat pour débattre et échanger sur des questions de leur survie chez UNIR. Vous l’aurez compris, l’objectif premier que poursuit UNIR vise essentiellement à faire de la politique autrement, c’est-à-dire, mettre l’homme Centrafricain au cœur de chaque enjeu. Je sais que l’exercice du pouvoir n’est pas aisé dans un pays où tout est prioritaire. J’encourage le président de la république ainsi que le gouvernement à plus de solidarité dans la gestion de la chose publique. Je rêve d’une Centrafrique prospère, développée d’un pays des libertés et démocratie véritable. D’une nation que nous voulons libre et pluraliste. Si la Centrafrique de par sa superficie offre autant d’espace à ses filles et fils pour y vivre je pense que notre vision doit être à la mesure de sa grandeur, de ses largesses et de ses richesses. Nous n’avons pas le droit de nous diviser mais surtout ensemble d’espérer et rêver d’un monde meilleur pour nos enfants. Je sais qu’il est improbable de préserver si longtemps autant d’espoirs, au milieu d’autant de problèmes parfois insolubles. Mais la quête des solutions doit être constante afin que l’espoir ne meure jamais. Ensemble, unissons-nous pour bâtir la RCA ! Ensemble pour bâtir la paix ! Ensemble pour construire un avenir partagé ! Je vous remercie.